Note: Some sources give the spelling as "Phillip." Her maiden name was Favet and is cited in French sources as "Baptistine Favet, nee Philip."
The trial has occupied several days. On the first day the Judge questioned the prisoner, and found he had met his match in the peasant Baptistine Philip. The Judge began thus: “You knew where to look when your designs necessitated the use of the substances which you have made such a criminal use?” The prisoner replied: “I never even knew where those substances were to be found, and even if I had known” – The Judge interrupted her, and went on to state that she had poisoned the Widow Martin. To this she retorted that the village doctor had deposed that she died of choleric diarrhea, whereupon the Judge said he had since retracted that statement.
Me. De Séranon supplemented, as we have said, by warm eloquence the arguments, the cause of which in itself provided an essentially limited number. It was by casting doubt on the minds of the jurors that he endeavored to alleviate the horror of crimes. Widow Martin was ill, crippled; what could be more natural than his death? Laurent's death may have had drunkenness as the determining cause. Alcohol is also a poison!
As for the sad end of poor Barthélémy, if arsenic played an undeniable role in it, is it not allowed to suppose an accident? The hypothesis of an error, skilfully developed, suddenly seemed to germinate, to grow, to extend its roots in these southern minds who were sometimes quick to turn around.
When Monsieur le Conseiller de Bonnecorse began his summary, a rower spilled out into the room; deaf, but pierced here and there by the bursts of voices of a discussion. The president had to order the bailiffs to expel the disruptors.
The order is executed. Suddenly, a great movement takes place in the courtroom: Baptistine Philip struggles in the convulsions of a nervous crisis.
The hearing is suspended.
Care is provided to the accused, who is gradually recovering from her fainting. The hearing is resumed. The summary is ongoing.
But a new incident occurs. In the heavy atmosphere of the room amidst the excitement of the brains, a kind of panic emboldened the rowdy. The murmur becomes uproar. For the second time the president must intervene. From partial, the evacuation of the judicial compound is now complete.
Did the resistance of the crowd, the intersecting cries, the sound of rifle butts on the floor, impress Baptistine too violently? Or is it true that she has refused all food for two days? Or, finally, is it still a comedy?
Baptistine turns over as if she were succumbing to heat, weariness, starvation.
A doctor runs up. Further suspension of hearing; we oppose a cordial, cookies. The accused accepts nothing.
- I can't ... she stutters, compressing her chest with her pear trees, from which a short, wheezing breath escapes.
The doctors give her salts to breathe, Finally the prisoner recovers her senses.
This is the serious moment of deliberations. The jury withdraws. Between eleven o'clock and midnight, he returns to the session. A great silence precedes the reading of the verdict.
~ VERDICT ~
The verdict is affirmative on all counts: the poisoner of Lambesc killed the widow Martin, killed Laurent Philip, killed Barthélémy; the jurors, however, grant him extenuating circumstances.
Baptistine Philip, née Favet, is sentenced to hard labor for life. She was picked up rather than brought back to her cell in the detention center.
[“The poisoner of Lambesc,” La Petite Presse (Paris, France), Aug. 16, 1879, p. 4]
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FULL TEXT (translated from French): Baptistine Philip avait écouté le réquisitoire d'un air indifférent, harassée, affaissée, comme si trois longues audiences avaient brisé en elle tout ressort. Un moment, cependant, elle a paru sortir de sa lethargie. M. I'avocat général rappelait certaines lettres pleines d'effusion écrites par baptistine à Barthélémy au temps où le malheureux combattait sous les drapeaux sans soupçonner qu'à Lambesc il était trahi.
Me. de Séranon a suppléé, comme nous l'avons dit, par une éloquence chaleureuse aux arguments dont la cause en elle-même fournissait un nombre essentiellement restreint. C'est en jetant le doute dans l'esprit des jurés qu'il s'est efforcé d'alténuer l'horreur des crimes. La veuve Martin était malade, infirme; quoi de plus naturel que sa mort? La mort de Laurent a pu avoir l'ivrognerie pour cause déterminante. L'alcool aussi est un poison!
Quant à la fin si triste du pauvre Barthélémy, si l'arsenic y a joué un rôle indéniable, n'est il pas permis de supposer un accident? L'hypothèse d'une erreur, habilement développée, a paru subitement germer, pousser, étendre ses racines dans ces esprits méridionaux âi prompts parfois aux revirements.
Quand M. le conseiller de Bonnecorse a commencé son résumé, une rameur s'est répandue dans la salle; sourde, mais trouée çà et là par les éclats de voix d'une discussion. Le président à dû ordonner aux huissiers l'expulsion des perturbateurs.
L'ordre est exécuté. Tout à coup, un grand mouvement se fait dans le prétoire: Baptistine Philip se débat dans les convulsions d'une crise nerveuse.
L'audience est suspendue.
Des soins sont prodigués à l'accusée, qui revient peu à peu de son évanouissement. L'audience est reprise. Le résumé suit son cours.
Mais un incident nouveau se produit. Dans l'atmosphère lourde de la salle au milieu de la surexcitation des cerveaux, une sorte d'affolement enhardit les tapageurs. Le murmure devient tumulte. Pour la seconde fois le président doit intervenir. De partielle, l'évacuation de l'enceinte judiciaire est maintenant totale.
Les résistances de la foule, les cris qui s'entre-croisent, le bruit des crosses de fusils sur le parquet ont-ils trop violemment impressionné Baptistine? Ou bien est-il exact qu'elle ait, depuis deux jours refusé toute nourriture? Ou bien, enfin, est ce une comédie encore?
Baptistine se renverse comme si elle succombait à la chaleur, à lab lassitude, a l'inanition.
Un-médecin accourt. Autre suspension d'audience; on oppose un cordial, des biscuits. L'accusée n'accepte rien.
— Je ne peux pas... bégaye-t-elle en comprimant de ses poiriers serrés sa poitrine, d'où une haleine courte et sifflante s'échappe.
Les docteurs lui donnent des sels à respirer, Enfin la prisonnière recouvre ses sens.
C'est l'instant grave des délibérations. Le jury se retire. Entre onze heures et minuit, il revient en séance, Un grand silence précède la lecture du verdict.
~ VERDICT ~
Le verdict est affirmatif sur tous les chefs: l'empoisonneuse de Lambesc a tué la veuve Martin, a tué Laurent Philip, a tué Barthélémy; les jurés, néanmoins, lui accordent les circonstances atténuantes.
Baptistine Philip, née Favet, est condamnée aux travaux forcés à perpètuité. On la remporte plutôt qu'on ne la ramené vers sa cellule de la maison de détention.
[“L'empoisonneuse de Lambesc,” La Petite Presse (Paris, France), Aug. 16, 1879, p. 4]
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Feb - Mar 10, 1871 – Widow Martin, employer, poisoned; died.
Jun. 30 – Jul. 2, 1876 – uncle Bathelemy Philip, poisoned; dies.
Dec. 31, 1878 – Laurent “Celestin” Philip poisoned, dies. (Nov. 31 in some sources)
Aug. 14, 1879 – Baptistine convicted, sentenced to life of hard labor.
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